Église de Santo Stefano Rotondo

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Rione I - Monti
La Basilique de Saint-Étienne-le-Rond sur le Célius, un témoignage important de l’architecture paléochrétienne à Rome, offre une histoire riche et fascinante qui s’étend sur plus d’un millénaire. Sa construction a probablement commencé au Ve siècle sous le pape Léon Ier. Le bâtiment a été construit sur un ancien site romain, probablement au-dessus d’un mithraeum et de la caserne des Castra Peregrina. La basilique a été dédiée à Saint-Étienne, le premier martyr chrétien, et conçue avec une structure circulaire unique qui la distingue des autres églises paléochrétiennes de Rome. L’architecture originale de la basilique prévoyait un plan circulaire avec trois cercles concentriques et un déambulatoire interne. Le colonnade centrale, composée de 22 colonnes, soutient un tambour qui s’élève à plus de 22 mètres. Ce design a été inspiré par les structures circulaires romaines, comme le Panthéon, et montre une transition de l’architecture païenne à l’architecture chrétienne. Au cours du Moyen Âge, l’église a subi de nombreuses modifications et restaurations qui ont partiellement altéré son apparence originale. L’une des interventions les plus significatives a été réalisée sous le pontificat du pape Nicolas V, qui a chargé Bernardo Rossellino de restaurer entièrement le bâtiment. Ce projet, commencé au XVe siècle, a impliqué la construction de nouveaux toits et la surélévation du sol pour contrer les problèmes structurels causés par l’humidité. Ces travaux étaient essentiels pour préserver l’intégrité de la basilique et assurer sa viabilité pour les siècles à venir. Au XVIIe siècle, la basilique est devenue encore plus importante sous le pontificat du pape Grégoire XIII, qui l’a confiée au Collège Pontifical Germanico-Hongrois. Pendant cette période, l’église a été enrichie de fresques de Niccolò Circignani, dit le Pomarancio, représentant des scènes de martyrs chrétiens. Ces fresques, commandées en 1583, sont connues pour leurs représentations vives et souvent sanglantes du martyre, visant à inspirer la dévotion et le courage envers la foi chrétienne. Un autre point d’intérêt majeur à l’intérieur de la basilique est la Chapelle des Saints Primo et Feliciano, qui abrite une mosaïque byzantine du VIIe siècle. Cette mosaïque représente les deux saints de chaque côté d’une croix gemmée, une œuvre d’art précieuse soulignant l’importance historique et artistique de l’église. La chapelle a ensuite été rénovée au XVIIe siècle et décorée de fresques d’Antonio Tempesta, enrichissant davantage le patrimoine artistique de la basilique. La basilique a conservé une grande partie de sa structure d’origine, mais a été adaptée et consolidée au fil des siècles pour faire face aux problèmes structurels et préserver ses œuvres d’art. Son plan circulaire et ses colonnades radiales confèrent à l’édifice une majesté solennelle, rendue encore plus suggestive par les fresques et les mosaïques qui décorent l’intérieur. Cette combinaison d’éléments architecturaux et artistiques fait de Saint-Étienne-le-Rond un lieu unique dans le paysage des églises romaines. Outre les interventions architecturales et artistiques, la basilique est étroitement liée à l’histoire de l’Église et de la ville de Rome. Pendant le Moyen Âge, elle était un centre de culte et de pèlerinage important, accueillant de nombreux événements religieux significatifs. Son importance est attestée par les nombreux travaux de restauration et d’ajouts qui se sont succédés au fil des siècles, faisant de l’église un exemple vivant de la continuité de la foi chrétienne à Rome. Au XVIIe siècle, la basilique a été décorée de fresques commandées par le pape Grégoire XIII, représentant les scènes du martyre des premiers chrétiens. Ces fresques, réalisées par des artistes comme Niccolò Circignani, sont connues pour leur vivacité et leur réalisme cru, visant à susciter une forte réaction émotionnelle chez les fidèles. Les scènes représentées incluent des épisodes de la vie de Saint-Étienne, le premier martyr chrétien, et d’autres martyrs, mettant en avant la centralité du sacrifice et de la foi dans la tradition chrétienne. Le mithraeum découvert sous la basilique est un autre témoignage de l’histoire religieuse du site. Construit à la fin du IIe siècle, le mithraeum était un lieu de culte dédié au dieu Mithra, une divinité populaire parmi les soldats romains. La coexistence de cultes chrétiens et mithraïques jusqu’à l’institutionnalisation du christianisme reflète la complexité religieuse de l’ancienne Rome. Les fouilles archéologiques ont révélé de nombreux artefacts, dont des autels, des sculptures et des inscriptions, offrant une compréhension supplémentaire des pratiques religieuses de l’époque. La restauration de l’église au XXe siècle, dirigée par de nombreux archéologues et historiens de l’art, a permis de préserver et de valoriser le riche patrimoine artistique et architectural de Saint-Étienne-le-Rond. Aujourd’hui, la basilique est un lieu de culte actif et une étape importante pour ceux qui souhaitent explorer les racines paléochrétiennes et l’histoire artistique de Rome. L’église continue d’être un symbole de la foi chrétienne et un exemple exceptionnel d’architecture et d’art religieux.
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