Cathédrale La Major
Europe,
France,
Marseille,
Le Panier
La Cathédrale La Major de Marseille, également connue sous le nom de Cathédrale Sainte-Marie-Majeure, est l’un des monuments les plus emblématiques de la ville et un symbole de sa riche histoire culturelle et religieuse. Située entre le quartier du Panier et le quartier de la Joliette, près du Vieux-Port, la cathédrale est un magnifique exemple d’architecture romano-byzantine, avec ses bandes de marbre blanc et vert qui lui confèrent un aspect distinctif et majestueux.
L’histoire de la cathédrale est fascinante et complexe, étroitement liée à celle de Marseille depuis l’Antiquité. Sur le site actuel se trouvait autrefois un temple dédié à la déesse Diane, transformé par la suite en baptistère au Ve siècle. La première église construite sur le site date du XIe siècle, de style roman, utilisant la pierre rose des carrières de La Couronne. Cette structure, connue sous le nom de “Vieille Major”, a été en grande partie démolie au XIXe siècle pour laisser place à la nouvelle cathédrale, bien que certains vestiges soient encore visibles à côté du bâtiment actuel.
La construction de la nouvelle cathédrale, commencée en 1852, a été voulue par Napoléon III comme symbole du pouvoir et de la prospérité de Marseille. Le projet, confié aux architectes Léon Vaudoyer et Henri-Jacques Espérandieu, a nécessité plus de 40 ans pour être achevé, avec la consécration finale en 1897. La cathédrale, avec ses dimensions imposantes de 146 mètres de longueur et une coupole principale de près de 70 mètres de hauteur, peut accueillir jusqu’à 3 000 personnes, ce qui en fait l’une des plus grandes cathédrales du XIXe siècle en Europe.
L’architecture de la Cathédrale La Major est une fusion spectaculaire des styles roman et byzantin, inspirée des églises orientales. Les façades sont décorées d’une combinaison de marbre italien, d’onyx tunisien, de porphyre et de pierre locale de Cassis, créant un effet visuel saisissant. À l’intérieur, les hautes fenêtres en verre coloré filtrent la lumière naturelle, illuminant les autels ornés et les tombes des évêques respectés du XVIIIe siècle. Au cours de la période romaine, un temple païen se trouvait sur le site, suivi de diverses transformations au fil des siècles, y compris des attaques musulmanes et des reconstructions. Sa position stratégique près du port a toujours fait de cet endroit un point de repère à la fois spirituel et social pour la communauté marseillaise.
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