Rue du Tsar Peter

Czaar Peterstraat est une rue historique située dans la zone de Oostelijk Havengebied à Amsterdam, un quartier qui a connu une transformation notable au fil des siècles. Son nom dérive du tsar Pierre le Grand, qui a visité Amsterdam en 1697 pour apprendre les techniques de construction navale au chantier naval de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) à Oostenburg. Cette connexion historique confère à la rue un charme particulier, lié tant à l’histoire russe qu’à l’histoire néerlandaise. Au XVIIe siècle, Amsterdam était en pleine expansion grâce à son importance croissante en tant que centre commercial. Les zones à l’est de la ville, comme le Czaar Peter Kwartier, ont été développées par la construction d’îles artificielles dans la rivière IJ, comme Kattenburg, Wittenburg et Oostenburg. Ces zones abritaient des moulins et des structures liées à l’industrie navale de la VOC, un élément central de la puissance économique néerlandaise de l’époque.Le quartier de Czaar Peterstraat s’est développé davantage au XIXe siècle, surtout après la faillite de la VOC. Avec l’ouverture du canal de la mer du Nord, la zone est devenue un nouveau port commercial, le plus grand port de cacao du monde. La Czaar Peterstraat est rapidement devenue une rue commerçante animée, connue pour la concentration de magasins, de restaurants et de cafés, gagnant la réputation de rue avec le plus grand nombre de cafés d’Amsterdam.Le XXe siècle a vu d’autres changements avec l’industrialisation et la création d’installations telles que des ateliers mécaniques et des usines d’équipements ferroviaires. La vie dans le quartier était intensément communautaire, avec les résidents travaillant dans les chantiers navals voisins, les chemins de fer et les usines. Le film “Ciske de Rat”, tourné dans les années 30, offre un portrait vivant de la vie quotidienne dans ce quartier ouvrier.Cependant, dans les années 60 et 70, le déclin des activités portuaires a conduit à une crise économique et sociale. Le Czaar Peter Kwartier est devenu une zone problématique, marquée par la pauvreté, la criminalité et l’usage de drogues. La situation a commencé à s’améliorer seulement à partir des années 2000, avec un vaste projet de réhabilitation urbaine lancé en 2003. Les bâtiments délabrés ont été démolis ou rénovés, et de nouveaux complexes résidentiels et commerciaux ont été construits, transformant le quartier en une zone vivante et attrayante.